Mittersheim (Moselle) : le drone chasse pêcheurs et promeneurs

La gendarmerie contrôle le respect du confinement à l’aide de drones
Républicain lorrain,  30 mars 2020

Les mesures de confinement pèsent sur le moral de chacun. Mais à ceux qui seraient tentés de braver les interdictions et de sortir pour de longues balades, la gendarmerie lance un avertissement : les contrôles, fréquents, peuvent être réalisés depuis les airs.

Le Lac vert était plutôt gris, dimanche à Mittersheim. Les eaux reflétaient les épais nuages amassés par un vent glacial au dessus du pays de Sarrebourg. À l’entrée du camping de la zone de loisirs, pas âme qui vive. Juste un bourdonnement lointain pour briser le silence : celui du drone de la gendarmerie survolant la zone à la recherche de promeneurs ou pêcheurs récalcitrants au confinement.

Comme leurs collègues messins la veille , les gendarmes de Moselle sud ont sollicité l’utilisation d’un des deux appareils dont est doté le groupement de Metz, et l’intervention de son télépilote. « Le drone nous permet de couvrir une zone étendue en quelques minutes et de pouvoir contrôler des endroits difficiles d’accès », explique le capitaine Jean-Christophe Eberlé, commandant la compagnie de Sarrebourg-Château-Salins. « Le pilote est associé à un gendarme de la compagnie qui connaît parfaitement les lieux et sert de guide. Pour faire le même travail avec des équipes au sol, il nous faudrait soit beaucoup plus de temps, soit beaucoup plus de personnel. »

À 30 mètres de hauteur, sur un rayon d’un kilomètre hors vue, le petit engin volant filme les berges du lac, les digues, les chemins le long du canal. Au même moment, un message tombe sur le téléphone du capitaine : l’amende pour non-respect du confinement vient de passer de 135 à 200 €. Une information que le télépilote pourra relayer si besoin puisque le drone de la gendarmerie est équipé d’un haut-parleur.

Chou blanc à Mittersheim. « C’est plutôt une bonne nouvelle, constate le capitaine Eberlé. « On aurait pu penser qu’au bout d’un certain temps, les gens s’affranchiraient des directives. Mais sur le secteur, le confinement est bien respecté. »

Contre-exemple un peu plus tard, à Langatte, sur les bords de l’étang du Stock, un autre espace naturel très prisé des promeneurs. Là, deux marcheurs ont été pris en flagrant délit de balade digestive. Ils en seront pour leurs frais.