Et pendant ce temps là, le secteur essentiel continue de produire

Covid-19 : les industriels de l’armement priés de livrer coûte que coûte les armées
La Tribune, 7 avril 2010

Le ministère des Armées a demandé dès le début de la crise du Covid-19 aux industriels de la défense de maintenir leurs activités industrielles indispensables aux forces armées pour qu’elles mènent leurs missions.

En dépit du Covid-19, le ministère des Armées a expressément demandé dès le début de la crise aux industriels de la défense de maintenir leurs activités industrielles, dont notamment le MCO (Maintien en condition opérationnelle), indispensables aux forces armées pour qu’elles mènent leurs missions les plus essentielles. « Les opérations extérieures et intérieures, la dissuasion, la protection de nos approches maritimes et aériennes, notamment, sont au cœur des activités régaliennes de l’État, et le ministère des armées ainsi que ses partenaires industriels ne peuvent y manquer », a rappelé la ministre des Armées Florence Parly, qui s’est rendue lundi sur le site de Nexter à Satory, puis a rencontré les équipes de la Structure interarmées de la maintenance du matériel terrestre (SIMMT), et des maintenanciers du détachement du 8ème régiment du matériel de l’armée de Terre.

« Le travail des mécaniciens, logisticiens, ingénieurs, civils ou militaires, est indispensable pour que les armées puissent continuer de mener à bien leurs missions« , a expliqué le ministère des Armées dans un communiqué publié ce mardi. Les armées françaises sont notamment engagées au Sahel et au Levant contre différents groupes armés terroristes. « Ce combat ne faiblit pas », a rappelé le ministère des Armées. En parallèle depuis le début de la crise, le ministère des Armées s’implique pleinement dans la gestion de la crise du coronavirus, au service des Français, avec l’opération Résilience.

Arquus relance sa production

Les industriels de la défense rouvrent progressivement leurs activités. C’est le cas d’Arquus, qui a partiellement relancé ses activités de production cette semaine. « La remontée en puissance de ces capacités se fera de manière progressive sur l’ensemble de ses quatre sites, en donnant la priorité aux programmes essentiels », a-t-il expliqué lundi. Dans ce cadre, Arquus a déjà rouvert les activités de production (Marolles-en-Hurepoix et Limoges) liées au programme EBMR (véhicules Griffon et Jaguar).

Dans le même temps, les activités de finition et de préparation à la livraison des véhicules tactiques polyvalents VT4 destinés à l’armée de Terre ont repris à Saint-Nazaire. Cette réouverture permettra de livrer dans les trois semaines à venir 150 VT4 supplémentaires aux armées. Enfin, à Garchizy, la rénovation des Véhicules de l’Avant Blindés (VAB) de l’Armée de Terre a également repris, permettant d’assurer des opérations de maintenance lourde au profit des forces.


L’UE maintient ses opérations militaires et civiles à l’étranger
AFP, 6 avril 2020 (extrait)

L’Union européenne a décidé de maintenir ses 17 opérations militaires et civile à l’étranger, mais a réduit certaines activités à cause de la pandémie du Covid-19, a annoncé lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. 

Les ministres de la Défense des 27 pays de l’UE ont tenu une visio-conférence de près de trois heures au cours de laquelle ils ont insisté sur la nécessité de « rester présents » dans les pays où ces missions sont déployées, a précisé le Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité au cours d’un point de presse. Ils se sont engagés à « éviter toute décision unilatérale » de retrait, a-t-il ajouté.

L’Union européenne a engagé six missions militaires. Deux sont navales – Irini pour contrôler l’embargo sur les armes vers la Libye et Atalanta contre la piraterie au large de la Somalie -, une troisième, Althea, est une mission de maintien de la paix en Bosnie-Herzégovine et les trois autres sont des missions de formation des forces armées au Mali, en République Centrafricaine et en Somalie. « Le maintien de la présence et la poursuite des activités doivent permettre d’éviter un impact négatif sur la sécurité dans certains de ces pays qui sont vulnérables », a expliqué M. Borrell.

(…) Les ministres de la Défense sont par ailleurs convenus de développer l’utilisation de leur moyens militaires nationaux pour mener des opérations bilatérales ou multilatérales en soutien aux Etats qui ont besoin d’une telle assistance.