Nivillac (Morbihan) : les confineurs perdent leurs moyens (mis à jour)

Une gendarmerie visée par un incendie criminel en Bretagne
4 mai 2020

Deux véhicules de la gendarmerie ont été incendiés au sein de la caserne de Nivillac (Morbihan), dans la nuit de dimanche à lundi.

Œuvre de jeunes désœuvrés en manque de sensations fortes durant le confinement, vengeance après une interpellation ou acte à la portée symbolique et politique ? Selon nos informations, la brigade de gendarmerie de Nivillac (Morbihan) a été la cible d’un incendie de nature criminelle, dans la nuit de dimanche à lundi.

Peu après trois heures du matin, les gendarmes ont ainsi constaté que deux de leurs véhicules sérigraphiés étaient en flammes, sur le parking de la gendarmerie. Les pompiers, rapidement prévenus, ont pu éteindre les flammes avant que le feu ne se propage à d’autres véhicules ou au bâtiment.

« La piste criminelle est l’hypothèse privilégiée, confirme François Touron, le procureur de la République de Vannes. Selon les premiers éléments de l’enquête, les véhicules ont été incendiés à l’aide de carburant. »

Confiée à la brigade de recherches de Vannes, l’enquête s’annonce, comme souvent lorsqu’il s’agit d’incendie, difficile. D’autant que les incendiaires n’ont pas signé leur geste. « Il n’y a aucune revendication, souligne le procureur de Vannes. Pas de sigle, de tag ou de message pour s’approprier cet acte. »

Malgré la multiplication des dégradations imputées ces dernières semaines à l’ultragauche, et la symbolique de la cible – plusieurs casernes de gendarmeries avaient déjà été visées par des incendies revendiqués par la mouvance en Isère – « il faut se montrer très, très prudent, assure une source proche de l’enquête. A ce stade, la piste d’une rancœur locale est aussi à prendre en compte. »


Morbihan : un suspect mis en examen dans l’incendie criminel à la gendarmerie de Nivillac
Le Parisien, 15 mai 2020

Le 4 mai dernier, la brigade de gendarmerie de Nivillac (Morbihan) avait été la cible d’un incendie criminel, au cours duquel deux véhicules des forces de l’ordre avaient pris feu. Dans le cadre de cette enquête, confiée au parquet de Vannes, un homme de 53 ans a été interpellé mardi, a appris Le Parisien de sources concordantes.

Vers trois heures du matin, les gendarmes avaient constaté que deux de leurs véhicules étaient la proie des flammes. Rapidement prévenus, les pompiers avaient pu venir à bout de l’incendie avant que le feu ne se propage à d’autres véhicules ou à la caserne. « Les véhicules ont été incendiés à l’aide de carburant », avait précisé le procureur de la République de Vannes, François Touron, pour qui le caractère criminel du sinistre ne faisait aucun doute.

Le suspect, déjà connu des services de gendarmerie, aurait un passé compliqué avec les gendarmes de Nivillac. D’après nos informations, une rancœur locale et « un pétage de plombs » auraient déclenché le geste d’un homme décidé à se venger d’échanges parfois houleux avec les militaires.

Une information judiciaire a été ouverte. Quant au suspect, il a été présenté jeudi à la justice et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Vannes. Le parquet précise que l’homme de 53 ans a été mis en examen pour dégradation par incendie et introduction sur un terrain militaire.

Un temps envisagée, avec la multiplication des dégradations de véhicules revendiquées notamment en Isère, la piste de l’ultragauche n’est donc plus privilégiée.