Bologne (Italie) : douze anarchistes arrêtés suite à l’incendie d’une antenne de télévision

Pour suivre la situation et se tenir à jour, on trouvera ici les adresses des sept anarchistes incarcérés dans le cadre de l’opération « Ritrovo » (Elena, Leo, Zipeppe, Stefi, Nicole, Guido et Duccio). Cinq autres sont assignés à résidence avec obligation quotidienne de pointage (Martino, Otta, Angelo, Emma et Tommi). Contrairement à ce que disent les journaflics porte parole habituels de la préfecture, un seul est accusé de cette attaque spécifique (l’incendie du relais de télévision) et tous les sept de l’association subversive à finalité terroriste (art. 270bis) et d’incitation à commettre des délits (art. 414). Que ces compagnon.ne.s soient coupables ou innocents ne nous importe pas, ce sont des catégories qui appartiennent aux charognes en toge. La répression n’arrêtera pas les sabotages contre les structures de la domination, notamment de télécommunication, qui sont de toute façon des structures que beaucoup identifient déjà un peu partout (d’Italie aux Etats-Unis, des Pays-Bas au Royaume-Uni, de l’Allemagne à la France) comme ennemies de la liberté, avec ou sans anarchistes. La plus belle des solidarités est de faire en sorte qu’elles continuent à se propager, chacun chacune à sa manière.


Anarchistes Bologne, 12 activistes arrêtés pour les incendies de relais de télévision
traduit de l’italien de Il resto del carlino, 13 mai (extrait)

Trois engins incendiaires sur les collines, tous contre le transformateur électrique et les antennes du Monte Donato, où les relais des télévisions nationales diffusent le signal vers les villes et la région. L’attentat a été mis en œuvre la nuit du 15 au 16 décembre 2018. Des tags revendicatifs d’origine anarchiste avaient été tracés : « Éteindre les antennes / Réveiller les consciences / Solidarité avec les anarchistes incarcérés et sous surveillance ».

Ce matin à l’aube, les carabiniers des Ros et du Commandement régional de Bologne ont mené à terme un maxi raid dans la zone derrière l’Arcoveggio qui a débouché sur 12 arrestations pour autant d’anarchistes. Tous évoluaient autour du local Tribolo, un centre de rencontre anarchiste déjà connu des enquêteurs. Des écoutes téléphoniques et des enquêtes ont reconstruit les rapports entre les inculpés et des groupes d’autres villes, à travers des publications sur des blogs et des sites du mouvement.

Tous les 12 sont accusés de l’incendie du Monte Donato [ce qui est faux, seul un l’est] et d’ « actes de violence à finalité terroriste et de subversion de l’ordre démocratique de l’Etat« . Sept ont fini en prison préventive, cinq sont assignés à résidence à Bologne (quatre d’entre eux avec pointage journalier). Les carabiniers ont également mis en œuvre plusieurs perquisitions toujours en cours : en plus de Bologne, le raid a été également déclenché à Milan et dans la province de Florence.

Les inculpés auraient également provoqué de violents afffrontements avec les forces de l’ordre, des dommages à des bâtiments publics avec des tags menaçants et offensifs contre les institutions de l’Etat et des structures économiques, par exemple des distributeurs de billets de la BPer de Bologne.


Bologne : sabotage incendiaire contre les antennes-relais de télévision – 16 décembre 2018
Sans Attendre, 26 janvier 2019

On apprend avec un peu de retard, que la nuit du 15 au 16 décembre 2018 sur le Monte Donato, une colline située au-dessus de Bologne (Italie), les énormes antennes-relais de télévision nationale et locale ont été sabotées entre minuit et une heure du matin. Sur place, un simple tag a été retrouvé, disant : « Eteindre les antennes / Réveiller les consciences / Solidarité avec les anarchistes incarcérés et sous surveillance ».

Le feu est parti en trois points distincts, un premier sur le toit de la structure principale qui contient le « cerveau » de l’antenne, un second à l’arrière d’une cabine qui contient les appareils de transmission, et un troisième à l’intérieur du transformateur électrique. Des câbles et des ponts-relais des émetteurs radio-TV ont été détruits par l’incendie. Dans plusieurs quartiers de Bologne dès la nuit même, mais aussi à Ferrara et d’autres partie de Romagne, la réception de différentes chaînes de télévision a été coupée. Le revêtement de l’émetteur radio « interforces » (police, armée, etc) situé sur le même pylône a également été touché par contagion.