La Tour-du-Pin (Isère) : le sale travail des confineurs ne passe décidément pas (mis à jour)

La Tour-du-Pin : l’enceinte de la brigade de gendarmerie recouverte de tags
Le Dauphiné Libéré, 5 avril 2020 (extrait)

Réveil douloureux, ce dimanche 5 avril, pour les gendarmes de La Tour-du-Pin qui ont découvert que le mur d’enceinte de la brigade, rue Pierre-Vincendon, avait été recouvert de tags au cours de la nuit.

Tracés à la bombe rose ou jaune, les tags sont particulièrement explicites, faisant référence à ce jeune homme interpellé jeudi soir à deux pas de la brigade. Ce soir-là, appelés pour des feux de poubelles, les militaires étaient tombés dans un guet-apens : une dizaine de jeunes les avaient caillassés de pierres et de bouteilles en verre.

Selon les informations du Dauphiné libéré, les auteurs de ces tags ont également pénétré dans l’enceinte de la brigade en escaladant la grille. Un véhicule sérigraphié a d’ailleurs lui aussi été tagué. Plusieurs voitures de particuliers stationnés à proximité de la gendarmerie ont également été dégradés.

Sur place dès ce matin, Dietlind Beaudoin, procureure de la République de Bourgoin-Jallieu, a précisé au Dauphiné libéré que la brigade de recherches de La Tour-du-Pin était saisie pour des faits de « dégradations de biens d’utilité publique en réunion » et « dégradations en réunion« . Les faits auraient été commis en seconde partie de nuit. Les enquêteurs vont notamment exploiter les images captées par la vidéoprotection de la commune mais l’enquête s’annonce difficile.


Gendarmerie taguée à La Tour-du-Pin : six interpellations mercredi matin
France Bleu Isère, 8 avril 2020

Trois jours après la découverte de tags insultants sur le mur d’enceinte de la gendarmerie de La Tour-du-Pin (Isère), les gendarmes ont interpellé six personnes ce mercredi matin, à l’aube.

« Tôt ce mercredi matin, six personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur les inscriptions insultantes découvertes à la gendarmerie de La Tour-du-Pin« , explique ce mercredi après-midi Dietlind Baudoin, procureure de la République de Bourgoin-Jallieu.

Ces interpellations ont notamment eu lieu à La Tour-du-Pin, mais également Saint-Savin d’après nos confrères du Dauphiné Libéré. C’est dans cette commune proche de Bourgoin-Jallieu que vit un jeune homme condamné vendredi par le tribunal pour feu de poubelles. Outre les messages insultants à l’égard des gendarmes, les croix gammées, etc. retrouvés sur le mur d’enceinte de la gendarmerie, il y a le prénom de ce jeune homme. Ce qui ne laisse guère de place au doute quant au lien entre la condamnation du jeune homme et ces inscriptions.

L’enquête, menée par la brigade de recherches de La Tour-du-Pin, s’est d’ailleurs très vite dirigée vers l’entourage de ce jeune garçon. Il avait été interpellé jeudi soir à La Tour-du-Pin après avoir mis feu à des poubelles avec d’autres individus. Les gendarmes et les pompiers avaient alors été pris à partie, victimes notamment de jets de pierres.

Lors de son procès, vendredi en comparution immédiate, il avait expliqué avoir mis le feu aux poubelles car il en avait marre des verbalisations en raison du non-respect du confinement. Le garçon avait été condamné à 8 mois de prison, dont la moitié avec sursis. Il était reparti libre à l’issue de l’audience. La procureure de la République ne précise pas si ce jeune garçon fait partie des personnes interpellées.

Les images des caméras de vidéo-surveillance de la commune avaient été réquisitionnées dans le cadre de cette enquête. Par ailleurs, plusieurs véhicules aux alentours avaient été dégradés.