Italie/E-U/Tunisie : et maintenant les drones capteurs de température

Dans l’épicentre italien du COVID-19, des drones se dotent d’un capteur qui dérange
Pressecitron, 12 avril 2020

Treviolo est une petite commune de 11 000 habitants, située dans la banlieue de Bergame, en Italie. Malgré son apparence tranquille, elle s’est retrouvée en plein épicentre du foyer de l’épidémie de COVID-19, au cours des dernières semaines. La situation a déjà emporté plus de cinquante personnes, et malgré des indicateurs montrant que le virus a peut-être atteint son pic, le Maire de la commune a décidé de continuer à agir, et de manière forte.

Comme ailleurs en Europe et dans le monde, le besoin de protéger le personnel de police a justifié Treviolo de se doter de drones de surveillances. Depuis deux jours, de nouveaux modèles se sont envolés dans le ciel de la commune, en emportant avec eux des capteurs de température, et des haut-parleurs. « Attention ! Vous êtes dans une zone interdite. Sortez immédiatement », émettait l’un d’eux. Un passant, situé quelques mètres plus bas, venait d’être mesuré avec de la température, signe que peut-être, cet individu était porteur du virus.

Après l’avoir repéré, le nouveau drone redescend de son altitude de croisière, à 25 mètres de haut. C’est à partir de là qu’il repère les individus ayant pris la décision de sortir dans les rues de la commune. Plus bas, en se rapprochant de lui, l’engin volant y allume son capteur de température. En cas d’alerte, sur la cartographie de la zone pointée qu’il mesure, c’est à partir d’un point tournant à l’orange – signe de chaleur trop élevée – que le premier test est donné.

En cas de « température corporelle qui semble anormale, nous envoyons une patrouille (…) relever la température avec un thermomètre de précision pour établir si la personne se trouvait en quarantaine obligatoire qu’elle a violée, en auto-confinement dont elle est sortie ou si elle a des problèmes de santé », détaillait Matteo Copia, auteur et commandant de la police locale, à l’AFP.

Une présence qui divise

Outre son bourdonnement mécanique, qui ne se fait pas discret dans les ruelles de Treviolo, le nouveau modèle de drone utilisé par la police locale ne fait pas que des heureux. Il rassure certains, mais en alerte d’autres. Pourtant, la situation critique avait justifié sa présence pour une grande majorité des habitants sa présence. « Au moins, nous savons qui est infecté et qui ne l’est pas », convenait Regina Masper une habitante à la retraite, en répondant à l’AFP. « L’utilisation de drones peut sembler positive, ajoutait Carlotta Locatelli, étudiante, mais à mon avis, c’est une violation de la vie privée », nuançait-elle.

Pour Matteo Copia, la présence d’un tel dispositif sera d’autant plus importante pour la suite. Cela fait plus d’un mois que la commune est devenue fantomatique. Le confinement ne sera plus aussi supportable qu’il a pu l’être, malgré la tragédie qui s’en est produit. Le soleil printanier, qui recouvre déjà les ruelles d’une atmosphère confortable dans un pays où la vie dans la rue est encrée chez chacun, pourrait amener à une plus grande déviance face aux mesures sanitaires.

Malgré les mécontents, le commandant de la police rappelle que le nouveau dispositif « est parfaitement légal ». « En ce moment d’urgence, l’autorité italienne de l’aviation civile nous a autorisés à contrôler les personnes », finissait-il par dire. À Rome, le gouvernement commence à évoquer le sujet du déconfinement. Il pourrait s’établir le 4 mai. Mais en vue de la situation critique en Lombardie, certaines communes pourraient décider de maintenir encore les mesures. En attendant, les drones continueront à voler. Une mesure qui aurait semblé inimaginable – et certainement inacceptable – il y a tout juste un mois.


La police utilise un drone pour s’assurer que les gens respectent la distance sociale
un site quelconque, 22 avril 2020

Une entreprise aux États-Unis a adapté un drone qui peut être utilisé par la police pour mesurer la température des personnes à près de 200 pieds de distance, ainsi que pour surveiller leur rythme cardiaque et respiratoire.

Les drones ont été équipés de capteurs qui peuvent également voir quand quelqu’un tousse ou éternue dans le but d’aider le pays à aplatir sa courbe de coronavirus. Draganfly, la société derrière le drone, a insisté sur le fait qu’il n’avait pas de reconnaissance faciale et qu’il ne serait pas utilisé dans les jardins des gens ou pour identifier les gens.

Ils ont participé à des vols d’essai à Westport, dans le Connecticut, pour identifier la distanciation sociale ainsi que pour surveiller les gens pour Covid-19. Le drone, créé en collaboration avec l’Université d’Australie du Sud, peut surveiller la respiration et la fréquence cardiaque des gens avec un haut degré de précision de 16 à 32 pieds, et est susceptible d’être utilisé dans des endroits où les gens sont les plus susceptibles de se rassembler.

Le professeur Javaan Chahl a déclaré: «Il pourrait ne pas détecter tous les cas, mais ce pourrait être un outil fiable pour détecter la présence de la maladie dans un lieu ou dans un groupe de personnes


Covid-19 : Telnet Holding fait un don de 4 drones au ministère de la Santé
un site tunisien, 23 avril 2020

Le ministère de la Santé [tunisien] a réceptionné, jeudi 23 avril 2020, quatre drones équipés de caméras thermiques et baffles offerts par le groupe ” Telnet Holding” dans le cadre du renforcement des compétences logistiques du ministère contre la propagation du coronavirus.

Ces appareils ont montré leur efficacité dans la ville chinoise de Wuhan, point de départ de la pandémie. Ce type d’avion permet des ratissages à grande échelle pour mesurer la température des citoyens dans une zone de 7 km de diamètre, lit-on dans un communiqué du ministère de la Santé.

Ces avions sont également équipés d’amplificateurs acoustiques qui permettent la communication de messages de sensibilisation pour prévenir les risques de la pandémie du coronavirus, poursuit le département de la Santé.

La cérémonie de remise des drones, qui s’est déroulée au siège du ministère, était présidée par le ministre de la Santé, Abdellatif Mekki, en présence du président directeur général du groupe Telnet, Mohamed Frikha.