Un incendie suspect détruit une fourgonnette
de la pénitentiaire à Créteil
Le Parisien, 27 avril 2020
Le feu qui a touché dimanche soir la concession de poids lourds à Créteil est-il criminel? Et si c’est le cas, l’incendiaire visait-il l’administration pénitentiaire? Ce sont les deux questions qui se posaient ce lundi au lendemain du sinistre qui a frappé dans la soirée la concession Renault Trucks.
Il est 23h30 quand une explosion se fait entendre entre Créteil et Maisons-Alfort. Quelques minutes plus tard, un agent de sécurité qui faisait sa ronde dans la zone d’activité de l’avenue Foch (ex-N 6) appelle les pompiers et la police pour leur signaler qu’une déflagration vient de retentir dans la concession Renault Truck.
Une quarantaine de soldats du feu aidés d’une dizaine d’engins convergent des casernes des alentours et même de Paris vers Créteil. Un incendie a en effet éclaté au niveau de l’atelier du garage, près de l’entrepôt principal d’une surface de 1 000 m2. Avec notamment quatre lances, les pompiers travaillent en particulier sur une fourgonnette, dont on apprendra plus tard qu’elle appartient à l’administration pénitentiaire et une remorque remplie de pièces détachées pour poids lourds.
Les deux se trouvaient devant la façade de l’atelier. Mais le feu a également gagné le bâtiment, l’endommageant partiellement. A l’intérieur, il y avait notamment 15 m3 de pneumatiques. Autre difficulté pour les pompiers, dont l’un sera du reste légèrement blessé au cours de l’intervention : la présence d’une bouteille d’acétylène qu’il a fallu déplacer et refroidir car elle menaçait d’exploser.
Les soldats du feu mettront deux heures pour venir à bout du sinistre. Finalement, les dégâts matériels auraient pu être bien plus graves puisque le bilan fait état, en plus du véhicule et de la remorque, des 15 m3 de pneus et de 200 m2 de façade noircie.
Vers 3h30, les techniciens du laboratoire de la police sont arrivés sur place pour essayer de déterminer comment l’incendie a pu partir. Selon les toutes premières constatations, le feu est vraisemblablement volontaire. « Mais comme la scène a été polluée par les nombreux intervenants, il est difficile pour l’heure d’être catégorique », relativise un enquêteur. Le parquet de Créteil a confié l’affaire au commissariat de la ville préfecture.