Foncine-le-Haut (Jura) : 10 jours sans mobile, l’effet boule de neige

Jura. A Foncine-le-Haut, des travaux sur l’antenne-relais vandalisée
La Voix du Jura, 26 avril 2020

Depuis le 14 avril, les habitants des deux Foncines, des Planches-en-Montagne et de Chaux-des-Crotenay sont privés de réseau pour leur téléphone portable ou pour le moins ceux d’entre eux qui sont les abonnés d’Orange.

La fin des travaux de réparation, liés aux actes de vandalisme dont ont été victimes les installations techniques, était prévue pour le vendredi 24 avril. Au niveau technique, il y a trois étapes à réaliser. D’abord le raccordement à l’énergie électrique puis le rétablissement des parties radio et réseau de téléphonie. Une équipe renforcée est intervenue toute la journée du vendredi 24 avril. Elle est sur le point d’achever la partie de raccordement énergétique. Il restera sans doute environ une journée et demie de travaux, qui débuteront lundi 27 avril, sur les parties réseaux. Ils concerneront en particulier la liaison entre le pylône et le bâtiment technique qui est un équipement lié à une haute technologie. Les photos montrent s’il en était besoin l’étendue de la destruction.

Monsieur Pons, directeur régional, rappelle fort justement que le maximum est fait pour répondre aux demandes des usagers et qu’Orange est aussi victime de ces détériorations volontaires simultanées dans le Jura. Dans cette période très contrainte avec des effectifs qui ne sont pas complets et des pannes liées à plusieurs actes de vandalisme, il n’est facile de trouver le matériel et de mobiliser les équipes et tenant compte, aussi, des priorités accordées aux services d’urgence et de soins. Il n’est pas davantage aisé de pouvoir communiquer avec les usagers privés de réseau et de les tenir informés.

Un épisode supplémentaire qui montre notre niveau de dépendance. Il y a exactement deux siècles l’écrivain Lamartine dans L’isolement écrivait : « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ». Nous apprenons, à nos dépends, que l’isolement peut aussi provenir d’une absence de services auxquels nous sommes devenus addicts.