Un peu partout : les peines s’enchaînent contre les réfractaires (V)

Concarneau : prison ferme pour ne pas avoir respecté le confinement
Côté Quimper, 4 avril 2020 (extrait)

Vendredi 3 avril 2020, à Quimper (Finistère), un homme a écopé de deux mois de prison ferme. Il n’a pas respecté les règles de confinement à Concarneau, à plus de trois reprises.

Les faits ont eu lieu à Concarneau. L’individu de 32 ans est sorti de son domicile à quatre reprises sans motif valable. La police l’a contrôlé et interpellé, jeudi 2 avril à 18 h.

Il a été placé en garde à vue et déferré le lendemain au parquet. Son procès en comparution immédiate a donc eu lieu, le 3 avril. Le prévenu a été reconnu coupable et maintenu en détention.


  • Arrêté quatre fois sans attestation à Toulouse, il écope de prison ferme malgré son casier vierge
    La Dépêche, 3 avril 2020

Un jeune homme de 18 ans a été condamné ce vendredi après-midi à un mois de prison ferme pour n’avoir pas respecté le confinement lié à la pandémie de Covid-19.

« Je vais pas entrer en prison pour ça Madame ? » Un jeune garçon de 18 ans a été jugé ce vendredi après-midi par le tribunal correctionnel de Toulouse dans le cadre des comparutions immédiates. Cet intérimaire en électricité qui ne travaille plus depuis le confinement lié à l’état d’urgence sanitaire a été verbalisé quatre fois entre le 26 mars et le 2 avril dans le quartier des Izards à Toulouse. A chaque fois, il n’était pas en possession de l’attestation dérogatoire pouvant justifier sa sortie de confinement.

« Je fume cinq six joints par jour. Je sors pour aller acheter ma conso Madame », décrit-il franchement à la présidente qui l’interroge: « Vous n’avez pas compris ce qu’est le confinement? »
Le jeune homme vit chez sa grand-mère pour s’en occuper. Il est aussi entouré de son arrière grand-mère de plus de 80 ans. De quoi provoquer l’ire du procureur Francis Boyer: « ça témoigne d’une incurie totale ! Vous soumettez ces deux-femmes à un danger dont peut-être elles ne se relèveront pas ! Vous faites preuve de mépris de l’autre ! »

Pour le représentant du parquet, « il faut un coup d’arrêt tout de suite. Ce garçon est un danger pour nous. C’est un vecteur de contamination pour nous tous alors qu’on en est à 500 morts par jour!« . Et de requérir quatre mois de prison dont deux avec sursis probatoire et un maintien en détention pour le post-adolescent au casier vierge. La défense tente: « Envisager l’incarcération, je ne suis pas sûr que ce soit judicieux d’un point de vue sanitaire. »
Après en avoir délibéré, le tribunal l’a déclaré coupable. Il a été
condamné à un mois de prison ferme et a pris la direction de la maison d’arrêt de Seysses. (…)


  • Rouen. Prison avec sursis pour non-respect du confinement
    FranceBleu Normandie/Tendance Ouest, 3-4 avril 2020

Ce jeudi 2 avril vers midi, un jeune Rouennais de 18 ans a été interpellé par une brigade de police sur les hauteurs de Rouen (Seine-Maritime). Connu des forces de l’ordre, il avait été verbalisé au moins trois fois (officieusement, « une dizaine de fois », nous glisse-t-on) pour non-présentation d’une attestation de déplacement conforme. Un délit passible de six mois de prison.

Le jeune homme a été arrêté alors qu’il « narguait » une patrouille en rentrant puis sortant plusieurs fois d’une boulangerie, les mains vides, aux abords de la place du Châtelet. Son attestation a été plusieurs fois demandée, il a refusé de la montrer. Il a également refusé de signer son procès-verbal. Il a finalement été interpellé après avoir tenté de prendre la fuite, et placé en garde-à-vue.

Jugé en comparution immédiate, il a écopé vendredi 3 avril de deux mois de prison avec sursis pour violation des règles de confinement et rébellion à Rouen.


  • Belfort. Il viole les mesures de confinement : prison ferme
    AFP, 4 avril 2020

Jugé en comparution immédiate par le tribunal de Belfort, un homme de 20 ans a été condamné vendredi à six mois de prison, dont deux avec sursis, car il avait été contrôlé à cinq reprises par les forces de l’ordre sans attestation de sortie conforme.

Le prévenu a été reconnu coupable d’avoir violé les « interdictions ou obligations édictées dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire » à plusieurs reprises, a précisé le procureur de Belfort, Eric Plantier, dans un communiqué.

« Le condamné a été placé sous mandat de dépôt à l’issue de l’audience pour exécution immédiate à la maison d’arrêt de Belfort de la partie ferme de la peine d’emprisonnement prononcée », a ajouté le magistrat.

L’homme de 20 ans a été contrôlé et interpellé dans la nuit de jeudi à vendredi vers minuit « alors qu’il se rendait sans attestation de déplacement dérogatoire dans un commerce de proximité pour y faire l’acquisition d’une bouteille d’alcool », a fait savoir Eric Plantier.

Il avait été contrôlé une première fois le 25 mars muni d’une attestation non conforme, puis il avait de nouveau été contrôlé à quatre reprises sans attestation. Lors de l’un de ces contrôles, l’intéressé avait été interpellé au terme d’une course-poursuite avec la police, alors qu’il conduisait sans permis de conduire.


  • Lavelanet (Ariège). En prison pour avoir refusé de montrer son attestation
    La Dépêche, 5 avril 2020

En Ariège, plus de 700 personnes ont été verbalisées par les gendarmes depuis le 17 mars, pour n’avoir pas présenté une attestation dérogatoire de déplacement valable pendant le confinement. Aujourd’hui, l’un d’eux dort en prison pour avoir fui un contrôle après avoir menacé les gendarmes, au Carla-du-Roquefort. Ce retraité s’est rendu cinq jours après les faits. Et a été placé en détention provisoire. Son procès a été fixé au 30 avril.

Un retraité ariégeois, qui sera jugé le 30 avril par le tribunal correctionnel de Foix, aurait pourtant pu se contenter d’une amende de 135 euros, le 28 mars 2020, s’il avait attendu sagement son PV lorsqu’il a été contrôlé au Carla-du-Roquefort, en Ariège. Mais peut-être craignait-il une amende bien plus sévère. Et pour cause… Quelques minutes plus tôt, cet homme au caractère bien trempé avait refusé de s’arrêter au point de contrôle désigné par des gendarmes de la brigade motorisée de Foix. Selon les gendarmes, le chauffeur du véhicule avait fini par stationner son petit fourgon sur le bord de la chaussée, un peu plus loin.

Invité, comme ses passagers, à présenter son attestation de déplacement, il aurait en effet refusé de le faire, avant de proférer des menaces à l’encontre des gendarmes. Pire, il serait remonté dans son véhicule avant de reprendre la route malgré la présence des militaires devant les phares de son fourgon, abandonnant au passage son passager aux gendarmes. Puis, aurait roulé en direction de ces derniers, obligés de s’écarter du chemin pour ne pas être percutés.

Les gendarmes n’ont pas trouvé plus de considération dans le passager abandonné qui a refusé de donner l’identité du chauffard. L’enquête suivait son cours lorsque le fuyard, qui se savait recherché, s’est finalement présenté à la brigade de gendarmerie de Lavelanet le jeudi 2 avril.

Après son audition puis une confrontation avec les militaires présents le 28 mars lors du contrôle, il a été présenté au parquet de Foix en vue de son jugement comparution immédiate le 3 avril pour des faits de violences avec arme (le véhicule) contre les militaires ainsi que pour les menaces proférées à leur encontre. Le retraité incriminé a fait l’objet d’un mandat de dépôt conduisant à son incarcération immédiate.


  • Après sept violations du confinement, un Berruyer est envoyé en prison
    Le Berry Républicain, 4 avril 2020

Vendredi 3 avril, vers 19 heures, dans les quartiers nord de de Bourges, un trentenaire a été appréhendé par les fonctionnaires du commissariat de police. Et pour la septième reprise depuis le 24 mars, ce Berruyer ne pas respectait les règles de confinement mise en place pour faire face à l’épidémie de coronavirus.

Les policiers l’ont donc interpellé et placé en garde à vue. « C’est désormais la procédure lorsqu’une personne viole plus de trois fois la réglementation en vigueur concernant le confinement », affirme la commissaire divisionnaire Brigitte Siffert, directrice départementale de la sécurité publique (DDSP) du Cher.

L’homme interpellé vendredi soir a été déféré ce samedi après-midi. À l’issue de son audience devant le juge des libertés et de la détention, il a été incarcéré. Une incarcération, « dans l’attente de sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel lundi », précise Lydie Samour, vice-procureure de Bourges. Pour ces faits, le trentenaire encourt une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison.


  • Coronavirus. À Brest, l’attestation de déplacement d’un homme manquait de case « Sortie de prison »
    Ouest France, 4 avril 2020

Ce vendredi 3 avril 2020, un jeune homme en scooter attendait la sortie de prison d’un ami devant la maison d’arrêt de Brest (Finistère). Il avait sur lui son attestation de déplacement dérogatoire dûment remplie, mais non cochée faute de case « Sortie de prison ».

Les forces de l’ordre ont essayé de trouver sur le document un motif pouvant se rapprocher du cas de ce jeune homme. Mais aucune des raisons de déplacement dérogatoire évoquées dans l’attestation n’abordait de près ou de loin sa situation. Ils l’ont finalement sanctionné d’une amende de 135 euros.