De leurs côtés, les procureurs généraux ont conseillé aux chefs de parquet de présenter systématiquement à un juge les auteurs de telles infractions. « Ce type de geste n’est pas exceptionnel, on le constate régulièrement, mais avec le coronavirus c’est important d’agir immédiatement », souligne Kristof Aerts, porte-parole du parquet d’Anvers. Face à ces infractions, la justice belge a décidé de sévir, ont indiqué plusieurs sources judiciaires à l’AFP, lundi 30 mars.
Une récente circulaire du collège des procureurs généraux permet de punir de trois mois à deux ans de prison toute personne qui prétend à tort être contaminée, ou qui tousse ou éternue intentionnellement en direction de quelqu’un d’autre. « Le fait de cracher intentionnellement ou de tousser en direction de quelqu’un en se disant porteur du virus peut tomber sous le coup de différentes préventions, susceptibles d’entraîner jusqu’à deux ans d’emprisonnement », explique Christian De Valkeneer, procureur général de Liège. Cela peut être considéré comme de la rébellion à l’égard des forces de l’ordre ou « une menace d’attaque avec des substances apparemment dangereuses ».
Lundi 30 mars, un jeune homme de 19 ans a ainsi été placé en détention provisoire par un juge anversois après avoir craché en direction des inspecteurs. Six autres faits du même type ont été recensés par ce parquet depuis le 23 mars, lors d’interventions policières sur la voie publique, dans des parcs ou durant des contrôles routiers, a indiqué Kristof Aerts.