Chacun en pensera ce qu’il veut, mais un incendie qui part au milieu de la nuit dans un Palais de Justice peu après la dernière ronde des vigiles, en cette belle nuit de vendredi à samedi 28 mars dans un Milan confiné, et pile poil au septième et dernier étage juste dans les bureaux des Juges des enquêtes préliminaires (Gip), c’est au minimum un heureux hasard !
Quant au fait que le pompiers aient également inondé pour l’éteindre tout le sixième étage situé en dessous, que le Président de l’ordre des avocats ait défini ces bureaux détruits comme « le coeur battant de l’activité pénale » du Palais d’infamie puisqu’ils contenaient tous les actes papier des condamnations mais aussi les procédures urgentes en cours, ou que la propagande du pouvoir plus que jamais « en guerre » parle bien entendu d’un incroyable court-circuit qui serait peut-être parti d’une imprimante ou d’un chargeur de batterie… tout cela sera laissé à la sagacité de chacun.e.
Enfin, ne voyez pas non plus de malice à ce qu’il y a trois semaines à peine, des prisonniers se soient mutinés du nord au sud de l’Italie dans 22 taules en saccageant et détruisant leurs cages, y compris dans celle milanaise de San Vittore où plusieurs d’entre eux étaient montés sur les toits, .
Quoi qu’il en soit, comme cela s’est susurré des deux côtés du mur à l’annonce de cet incendie : Beau comme un tribunal qui brûle en plein confinement. Accidentel ou pas.