Mutinerie au centre de détention d’Ecrouves
Est Républicain, 18 avril 2020 (extrait)
Une mutinerie a éclaté à la prison d’Ecrouves aux environs de 18 h, vendredi. Vingt-deux détenus se sont retranchés au troisième étage du bâtiment de détention. Ils ont mis le feu à des matelas, arraché une grille de séparation et cassé des caméras. Ils ont été délogés par les ERIS à 21 h.
Aux environs de 18 h, vingt-deux détenus, certains alcoolisés, ont mis le feu à des matelas, arraché une grille de séparation et dégradé des caméras.
Les mutins se sont retranchés dans leur étage. D’importants moyens de secours et de police ont été déployés. Les pompiers s’attachaient à maîtriser l’incendie. Les seconds, une vingtaine d’hommes issus de différents services de Toul et de Nancy dont la section d’intervention et la BAC étaient mobilisées en appui des équipes régionales d’intervention et de sécurité (ÉRIS).
Les policiers, eux, une fois le calme revenu ont fait rentrer les détenus non-mutins dans leurs quartiers, ils avaient été mis à l’abri en promenade tout le temps des opérations. Trois meneurs ont semble-t-il été identifiés. Ils ont été transférés dans la foulée au centre de détention de Nancy-Maxéville immédiatement. Puis, 18 autres mutins ont ensuite été conduits vers les centres de détention de Toul, Saint-Mihiel et Strasbourg. Le procureur de la République François Perain était sur place. Le service de sûreté départementale et le SRPJ (Service régional de police judiciaire) de Nancy ont été conjointement saisis.
Mutinerie dans une prison dans le Grand Est: deux détenus condamnés
Swissinfo, 22 avril 2020 14:23
Deux détenus ont écopé de condamnations à la suite d’une mutinerie au centre de détention d’Ecrouves (Meurthe-et-Moselle) vendredi dernier. Plusieurs prisons françaises ont été le théâtre de tensions depuis le début de l’épidémie liée au coronavirus.
Vendredi, la mutinerie a éclaté en début de soirée dans ce centre de détention, où des détenus ont déclenché un incendie qui a endommagé le réseau électrique, l’éclairage et les caméras. Vingt-deux détenus ont occupé brièvement une partie d’un bâtiment pour protester contre « l’organisation mise en place en raison du Covid-19« , a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Nancy, François Pérain.
Le personnel pénitentiaire a été insulté et a reçu des projections d’objets (verres, morceaux de bois), sans être blessé, et des caméras ont été dégradées. Jugés en comparution immédiate lundi, deux détenus ont écopé de condamnations, le troisième a été relaxé. Un détenu qui purgeait une condamnation à 10 ans de réclusion pour meurtre et devait être libéré en juillet a été condamné à une peine de 18 mois avec mandat de dépôt.
Le deuxième a été relaxé pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés, à l’exception des outrages à personne dépositaire de l’autorité publique. Il a été condamné à une peine de 4 mois d’emprisonnement sans mandat de dépôt. Un troisième détenu a été relaxé pour l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés.
Le parquet, qui avait requis des peines de 18 mois à 3 ans de prison, a annoncé faire appel de l’ensemble de ces condamnations
A la suite de cet épisode, 18 détenus ont été transférés pendant la nuit vers d’autres établissements pénitentiaires du Grand Est, à Nancy, Strasbourg, Toul et St Mihiel.